Triphiodore est l’auteur de « la Prise d’Ilion ». C’est un poète et grammairien égyptien du IVe siècle.
En tant que tel, cet auteur n’évoquera rien au grand public.
C’est pourtant dans « la Prise d’Ilion » (et non dans l’Iliade), que l’on est renseigné sur la chute de la ville de Troie, avec l’épisode bien connu du « cheval de Troie ».
Edition de référence :
Les Belles Lettres [par défaut]
Collection des Universités de France (CUF)
Texte bilingue, comme toujours pour cette collection.
La Prise d’Ilion est un petit texte d’une quinzaine de pages (une trentaine si l’on tient compte du texte original en regard).
23 €
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Le petit poème de Triphiodore nous a été conservé dans deux familles de manuscrits également récents (le plus ancien, F, ne remonte qu’au XIIIe siècle) : d’un côté, le Laurentianus 32. 16, F, avec ses deux apographes, de l’autre une branche italiote, b ou β, représentée par sept témoins tardo-byzantins (j’adopte le stemma général de Gerlaud, plus convaincant que celui de Livrea, qui subdivise β en deux rameaux : « Triphiodorus Ilii excidium », pp. XII-XVII, surtout le diagramme en XVII). Dans la mesure où ces deux lignées descendent chacune d’un prototype (pré)médiéval distinct, on se trouve en présence du cas comparativement rare d’un auteur dont l’œuvre a fait l’objet d’une double translittération (Livrea, pp. XVII-XIX) ; en dehors des fautes habituelles infectant toute tradition manuscrite, il existe un nombre assez élevé de variantes significatives entre lesquelles on se trouve souvent embarrassé pour choisir. C’est ainsi que le titre « La prise d’Ilion » se présente sous deux formes également correctes eu égard à la latitude grecque en matière d’ordre des mots, avec une ligne de démarcation qui ne respecte pas les deux familles : F seul donne Ἅλωσις Ἰλίου / Halôsis Iliou, Ἰλίου ἅλωσις / Iliou alôsis étant la leçon de ses apographes MV et d’une partie des codices servant à reconstruire b / β, le reste présentant deux titres glosés qui n’ont aucune change d’être authentiques. Comme, par surcroît, il s’en faut de beaucoup que les variantes transmises suffisent à nous donner un texte satisfaisant sous le regard de la grammaire comme des possibilités stylistiques constitutives de la poésie épique tardive, l’éditeur doit souvent s’interroger sur la pertinence d’adopter des conjectures modernes, ou d’en proposer de nouvelles. Les deux éditions modernes standard, la Budé de Bernard Gerlaud (1982), avec bonne introduction et annotation solide d’helléniste, comme il sied à la réduction d’une thèse de troisième cycle (Paris, 1978, sous Francis Vian), et le volume de la collection Teubner par Enrico Livrea (Leipzig, 1982), présentent donc des textes sensiblement différents, assez conservateurs par principe mais n’excluant pas les interventions savantes (Gerlaud opte ainsi pour le titre Halôsis Iliou, Livrea pour Iliou alôsis). Il est dommage qu’aucune traduction française n’ait été faite sur la base de Livrea, Gerlaud traduisant son propre texte ; les versions existantes sont très anciennes (écartant la paraphrase assez lointaine d’Allut [1779 !] révisée dans les « Petits poèmes grecs » de la collection Lefèvre, Paris 1841, on ne peut citer que la traduction posthume de Félix Dehèque, ‘Annuaire de l’association pour l’encouragement des études grecques en France’ 6, 1872, pp. 6-25). Le travail de référence est désormais Laura Miguélez-Cavero, « Triphiodorus, The Sack of Troy. A General Study and a Commentary », Berlin Boston, De Gruyter, 2013, 547 p.