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Un livre très recommandable sur le sujet est « Une histoire de la lecture« , qu’une connaissance bien inspirée m’a offert il y a une bonne vingtaine d’années. Ce livre d’Alberto Manguel paru en 1998 (Ah, oui, vingt ans…) a dormi dans ma bibliothèque sans être lu ; jusqu’au jour où, voilà un an ou deux, l’accent argentin de monsieur Manguel n’attire mon attention à la radio et qu’une connexion se fasse dans mon cerveau.

Conformément à une vieille habitude de boulimique repenti, j’ai lu trop vite et sans prendre de note. Mais le présent article sera prochainement complété avec ma relecture de cet essai, paru aux éditions Actes Sud, et tout à fait recommandable.

Je conseille très chaleureusement ce court mais passionnant essai :

Laurent Nunez, L’enigme des premières phrases, Grasset, 2017, 200 p.

…Dans lequel Laurent Nunez relis et étudie, mot à mot, les incipit des classiques. Passent sous son œil d’aigle :

• Andromaque, Racine
• Dom Juan, Molière
• Les Confessions, Rousseau
• « La servante au grand cœur », Baudelaire
• Bouvard et Pécuchet, Flaubert
• Germinal, Zola
• Les vrais riches, Coppée
• Salut, Mallarmé
• Chantre, Apollinaire
• A la recherche du temps perdu, Proust
• Nêne, Pérochon
• Les Faux-Monnayeurs, Gide
• L’étranger, Camus
• Zazie dans le métro, Queneau
• La Halte de Collioure, Aragon
• Le Ravissement de Lol Stein, Duras
• Vita Nova, Barthes
• Louis-René des Forêts, roman, Puech

L’analyse est très fine. En bon amateur de Racine, j’ai été assez impressionné par l’analyse du premier texte, Andromaque.

Rien de scolaire ; tout le style est en finesse et l’on sourit tout au long de la lecture.

L’analyse du texte de Coppée est assez cruelle, Laurent Nunez se plaisant à démontrer, par l’incipit, pourquoi les textes de cet auteur ont sombré dans l’oubli (comme le pronostiquait Jules Renard).

A vous de jouer !