Victor Hugo
L’un des plus grands écrivains de la langue française.
Je n’ai pas la connaissance suffisante pour même rédiger une petite note sur ce monstre de la littérature et plus que jamais, j’ai besoin de votre aide. C’est pourtant un auteur pour lequel j’ai une affection particulière : J’ai lu les Contemplations en CE2 ou CM1, à peine savais-je lire ; je n’y comprenais rien mais trouvais cela fort beau. Je crois pouvoir dire que c’est à Hugo que je dois ma première illumination littéraire.
Au moment où je lance ce site, quelques trente cinq ans plus tard, je retrouve Hugo par la lecture des Misérables (dans l’ancienne édition de la Pléiade ; alors même que ce mois-ci, janvier 2018, devrait sortir une nouvelle édition dans la collection) ; et au moment même où je rédige cette note, je m’aperçois d’un lien qui m’avait échappé : J’ai appelé mon fils Victor…
Edition de référence :
Je suis dans l’attente des discussions, mais l’édition Bouquins me semble être la référence.
J’en reproduis ici la présentation, qu’il serait inutile de paraphraser :
Cette édition, publiée avec le concours du Centre National du Livre, a été établie, sous la direction de Jacques Seebacher et Guy Rosa, par le Groupe Hugo, installé à l’université de Paris VII-Jussieu. Vingt-huit spécialistes y ont collaboré.
Elle comprend 9 parties en 15 volumes :
Roman (3 volumes)
Poésie (4 volumes)
Théâtre (2 volumes)
Politique (1 volume)
Histoire (1 volume)
Critique (1 volume)
Voyages (1 volume)
Chantiers (1 volume)
Océan (1 volume)
Chaque volume présente, soigneusement vérifié, le meilleur texte qui ait historiquement existé. L’annotation, très allégée, tient compte des derniers résultats de la recherche hugolienne. L’ambition de cette entreprise est de fournir au grand public un texte garanti par l’érudition. Elle constitue l’édition de référence indispensable et obéit au mot d’ordre de Victor Hugo : «Tout à tous».
Compter environ 30 €/volume.
La Pléiade n’a donc pas été placée ici par [défaut] : la « référence de la littérature française », ainsi qu’elle est souvent présentée, n’a pas dans son catalogue les Oeuvres Poétiques (les volumes IV et V sont en préparation… depuis 40 ans).
Lectures et ressources recommandables :
- La biographie de Victor Hugo par Jean-Marc Hovasse, chez Fayard, en deux volumes pour l’instant, semble être la référence… Bien qu’elle soit incomplète et n’aille pas jusqu’à la mort de l’auteur (! ).
Le troisième tome devait sortir « avant le bicentenaire de Waterloo » qui, à ma connaissance, est passé. Quelqu’un a-t-il des informations sur ce troisième tome ?
- J’ai passé un bon moment, par ailleurs, en écoutant Henri Guillemin sur Hugo : – voir –
A vous de jouer maintenant !
Pour mémoire, l’édition citée est suivie de la mention [par défaut] qui apparaît s’il n’y a pas encore eu de discussion sur le sujet.
En commentaires, libre à vous de :
- discuter des mérites et défauts des différentes éditions
- de la place de l’auteur ou de l’oeuvre dans la culture de son temps
- de l’importance de l’auteur ou de l’oeuvre pour un lecteur contemporain
- de ce qu’il représente pour vous
- des livres ou autres sources très recommandables pour comprendre l’auteur / l’oeuvre / son influence
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Mon commentaire concerne uniquement les oeuvres poétiques. La meilleure édition, pour son texte sérieux et sans innovations, sa présentation matérielle soignée et sa très abondante iconographie hugolienne (photos ; fac-similés de manuscrits ; peintures et dessins de l’auteur), est celle de l’Intégrale Seuil au début des années 70 ; la typographie très lisible aide à faire passer ses pages encombrées et imprimées en petit corps sur deux colonnes, dont l’avantage tient à un encombrement minimal. Laide à faire peur comme objet bibliologique (charte graphique criarde, papier et typographie bon marché, colle vieillissant assez mal – mon exemplaire est devenu sec, fragile du dos et gondolé), l’édition Bouquins est moins agréable à tous égards mais représente l’outil standard ; la personnalité de ses maîtres d’oeuvres pousse à leur faire confiance, plutôt que de perpétuer le texte de l’Imprimerie Nationale, mais il est à noter que le sérieux scientifique de sa confection se laisse deviner plutôt qu’il ne transparaît concrètement. Pour l’appareil de variantes et surtout l’annotation exégétique, rien n’égale les trois tomes Pléiade d’Oeuvres poétiques (excluant La légende des siècles et ses compositions satellites, ensemble présenté par cette collection dans un volume à part, de fort méchant aloi) qu’a pu achever Albouy avant sa mort ; le commentaire des Contemplations et des Châtiments en particulier est pléthorique dans le meilleur sens du terme. Il est intéressant que les grands hugoliens français n’aient jamais achevé la série ; sans nul doute le patron choisi par le maître était-il trop écrasant pour ses disciples et ses jeunes collègues.