Ovide, poète latin ayant vécu à la naissance de l’empire romain, pendant le « siècle d’Auguste », successeur de César.

Il est l’auteur entre autres des Métamorphoses, de l’Art d’aimer, des Héroïdes, des Fastes.

Son oeuvre a considérablement influencé le moyen-âge, au point que les XIIIe et XIVe siècle ont été qualifiés d’âge d’Ovide.

Une grande partie de ce que tout un chacun connait de la mythologie est tiré des Métamorphoses. 

Les Héroides sont un recueil de lettres fictives envoyées pour la plupart par des personnages mythologiques (par exemple : lettre de Pénélope à Ulysse).

Edition de référence :

Les Belles Lettres [par défaut]

Collection des Universités de France (CUF)

Les Métamorphoses : trois volumes (compter de 30 € à 39 € chacun)

L’Art d’aimer : un volume (25,50 €)

Les Fastes : deux volumes (45 € chacun)

Les Héroïdes : un volume (épuisé ? Il n’apparaît pas sur le site des Belles Lettres…)

Texte bilingue, comme toujours pour cette collection.

Les Belles Lettres ont aussi publié les autres textes de l’auteur (Pontiques, les Amours, les Remèdes à l’amour, Tristes, Contre Ibis, Halieutiques)

A vous de jouer maintenant !

Pour mémoire, l’édition citée est suivie de la mention [par défaut] qui apparaît s’il n’y a pas encore eu de discussion sur le sujet.

En commentaires, libre à vous de :

  • discuter des mérites et défauts des différentes éditions
  • de la place de l’auteur ou de l’oeuvre dans la culture de son temps
  • de l’importance de l’auteur ou de l’oeuvre pour un lecteur contemporain
  • de ce qu’il représente pour vous
  • des livres ou autres sources très recommandables pour comprendre l’auteur / l’oeuvre / son influence
9 réponses
  1. Bruno le grec
    Bruno le grec dit :

    Les commentaires les plus intéressants des Métamorphoses sont à mon avis les 6 volumes parus (en italien) chez la Fondazione Valla en particulier le volume 6 écrit par un grand connaisseur d’Ovide Philip Hardie. Mais attention le commentaire est plus orienté vers l’explication du texte que vers des explications grammaticales et philologiques.
    A noter l’excellent commentaire « Fasti Book 3 » par S.J. Heyworth dans la collection « Cambridge Greek and Latin Classics » qui est un modèle du genre.

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  2. Bruno le grec
    Bruno le grec dit :

    Bonjour DraaK fut là.
    Malheureusement non. Aux Belles Lettres est paru en 2010 « La métamorphose dans les Métamorphoses d’Ovide » d’Hélène Vial, gros pavé de plus de 500 pages sur l’art de la variatio. Mais comme dans la plupart des livres de la collection « Études anciennes » de cet éditeur c’est une publication de thèse. C’est donc souvent indigeste avec parfois des points intéressants mais qui s’étire, s’étire sur des points de détail.
    Les traductions françaises sont aussi souvent décevantes, en particulier évitez celle de Danièle Robert chez Actes Sud qui part d’une édition problématique et dont la traduction est parfois erronée (c’est une édition bilingue, ca se remarque rapidement).
    La traduction de Marie Cosnay qui a reçu nombre d’éloges est à mon avis loin de les valoir (elle prend beaucoup trop de libertés avec le texte sous couvert de fluidité et de lisibilité comme d’ailleurs la traduction d’Olivier Sers).

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  3. JimmyDeniziot
    JimmyDeniziot dit :

    Il me semble que Neo-Birt7 a loué quelque part dans le long fil de discussion chez Brumes, la traduction des « Métamorphoses » par J. Chamonard, en Garnier.

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    • DraaK fut là
      DraaK fut là dit :

      Bonjour JimmyDeniziot,
      Neo-Birt7 ne vient plus sur Propagerlefeu nous donner ses avis, ce qui est une grande perte car, malgré l’anonymat du pseudo qui nous empêche de le situer précisément, il est évident que ses commentaires toujours circonstanciés seraient précieux. Merci de votre remarque, donc.

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  4. JimmyDeniziot
    JimmyDeniziot dit :

    Je pense m’être un peu trop avancé — c’est que j’ai voulu coller les avis de Neo-Birt7 à mon affection pour cet Ovide, richement annoté, en Garnier/Flammarion, qui m’accompagne régulièrement depuis mon année de Bac…

    Sur le fil de discussion de Brumes, donc, Neo-Birt7 sur Ovide :

    Page 22 :
    « Pour Ovide, aucune édition bilingue française n’est tant soit peu recommandable (surtout pas en Budé !) »

    Page 20 :
    « La France a un problème avec Ovide. Les seules éditions et traductions disponibles sont soit anciennes de près d’un siècle, mal troussées, et fort peu fiables (la Budé toute entière, en n’en excluant surtout pas les « Fastes » par Robert Schilling, pourtant sorties en 1992-1993, où les « Métamorphoses » ont été publiées, sur la base d’une confrontation sans méthode ni feeling critique affûté de deux ou trois manuscrits anciens, par l’antiquaire Georges Lafaye dans les années 20 ; la série des Classiques Garnier, sabotée par l’inénarrable Emile Rippert, où Joseph Charmonard a donné deux volumes de « Métamorphoses » assortis de nombreuses notes au début des années 30), soit récentes mais sans la moindre prétention philologique, ce qui est disqualifiant pour qui prétend lire cette immense guirlande de mythes autrement que pour son plaisir esthétique (Olivier Sers, traduisant en vers réguliers, produit un texte français des « Métamorphoses » qui est remarquablement vif, mais il ne saurait être tenu pour un interprète fiable de son texte latin de base, moins encore un critique sérieux cherchant à transcendant les moult faiblesses de cette Vorlage dans une quête du sens contextuel et idiomatique). La traduction Lafaye est très élégante et fluide, et sans se prétendre une belle infidèle, constitue plutôt un décalque de son texte latin, comme on l’a dit sans valeur, qu’une interprétation au sens strict du terme (son Catulle Budé, qui n’ose pas rendre les obscénités et se censure souvent, s’inscrit dans la même tendance) ; réimprimée en Folio Classique (1992) avec une préface de Jean-Pierre Néraudeau, excellent historien de la société romaine, on y trouvera beaucoup de charme. Je recommande, faute de mieux, la version Chamonard reproduite en Garnier-Flammarion dans les années 70 : on la trouvera lourde et peu littéraire, parfois pâteuse, voire décourageante, mais, dans les limites de l’exégèse de son époque, grandes sont ses qualités de précision, d’intelligence, de scrupule et d’étude systématique du sens (elle anticipe même un certain nombre de corrections textuelles proposées par des philologues plus récents, lorsque Chamonard s’est avisé que le texte latin qu’il imprime en vis-à-vis ne fait pas sens). 

    […]

    Je reprends la plume pour signaler que ce n’est pas par un oubli que j’ai omis de mentionner l’existence de deux autres traductions récentes des « Métamorphoses » autres que celle de Sers. On dira que c’est pédantisme de ma part, mais Ovide est simplement trop bon latiniste, trop fin versificateur, trop grand érudit, et ses copistes ont fait du si piètre travail sur ses vers dont la facilité n’est qu’apparente, pour que des non-professionnels rendent justice philologique à son oeuvre. De fait, les versions écartées sont positivement navrantes. La plus récente, celle de la capétienne de lettres classiques Marie Cosnay aux Editions de l’Ogre (2017), va très avant dans la simplicité et le refus de l’ornement, ce qui la distingue de la très rhétorique traduction Sers, à son grand désavantage selon moi car refuser l’aisance et la densité que confèrent au style les figures annexes d’expression lorsque l’on prétend translater le poète latin le plus clairement amateur de rhétorique (avec Lucain), constitue un contresens esthétique grave. Mme Cosnay transforme le vif, spirituel et agnostique Ovide en une sorte de causeur naïf perpétuellement épris des contes bleus qu’il narre. Nihil uitiosus. La traduction qui lui a beaucoup servi, et l’a orientée dans ce faux-sens poétique, est celle de Danièle Robert, sortie en 2001 chez Actes Sud. Basé sur une constitution personnelle du texte et offrant un appareil scientifique (préface, notes assez fournies), ce travail est l’oeuvre d’une simple femme de lettres, et cela se ressent malheureusement dans tous les compartiments. Mme Robert choisit les leçons qui lui plaisent au lieu de confronter systématiquement les deux éditions critiques sérieuses alors disponibles, la moins mauvaise devant paraître en 2004 (l’Oxford Classical Text de Richard Tarrant, la seule à avoir tenté d’appliquer au poème une critique textuelle sérieuse), je veux dire la monumentale édition Weidmann d’Hugo Magnus (1914 ; capitale pour l’investigation des manuscrits ainsi que le report de leurs leçons) et la Teubnérienne de W. S. Anderson (1997, révisée sans grands changements jusqu’en 1998, date depuis laquelle elle est réimprimée ne varietur ; édition bien conçue en tant que collection de matériaux, mais d’un conservatisme rigide très peu sensible à la manière ovidienne), puis de fournir des raisons philologiques tant soit peu objectives pour ses divergences. La version de Mme Robert est à l’avenant : les vers libres qu’elle aussi prétend écrire ne sont que stiques français auxquels manque tout rythme, son décalque d’une simplicité presque enfantine ne colle les mots et la syntaxe latines que pour s’en évader chaque fois que la traductrice ne les entend pas ou croit entendre autre chose que les plus littéraux de ses prédécesseurs, et se paie le luxe, dès l’incipit du poème, d’une véritable monstruosité. « Mon intention est de parler » [or le latin a dicere, ‘dire’, ‘raconter’, ‘narrer’, ‘exposer’ !!] « de formes métamorphosées en corps nouveaux » fait-elle dire à Ovide ; trois fois hélas, la détestable tautologie ‘formes métamorphosées’, parce que le grec duquel le français a tiré le couple métamorphoser / métamorphose s’entend encore parfaitement sous ces mots, qui restent d’un registre élevé par opposition à ‘transformer / transformation’, éteint le splendide effet textuel voulu par le poète en cet endroit stratégique comme une sorte de signature préliminaire, ou sphragis. Les morts correspondant à la tautologie de Mme Robert dans l’original, mutatas formas (placés à distance l’un de l’autre par une tmèse, ou disjonction, qui attire sur eux toute la lumière), sont la latinisation originale du grec μεταμορφώσεις / metamorphôseis, le nominatif pluriel de μεταμόρφωσις / metamorphôsis, ‘tranformations’ ; ainsi que l’écrivit Anderson dans une étude restée fondamentale (‘Multiple Change in the Metamorphoses’, Transactions of the American Philological Association 94, 1963, p. 1), « with that phrase mutatas formas, he [Ovide] not only establishes the subject of his monumental poem, but also announces the vocabulary by which he will describe metamorphosis ». C’est priver le lecteur français de toutes les résonances de l’original latin que de réintroduire le concept grec original quand on traduit les deux premiers vers du poème. Il y a des raisons vraiment objectives pour lesquelles, depuis la spécialisation universitaire du début du XIXe siècle, les sujets classiques sont bien plus profitablement (pour le lecteur !) traités par des professionnels ; le premier pékin venu ne saurait prétendre se hausser au niveau du génial latiniste Nicolaus Heinsius, diplomate de son état, ou l’excellent helléniste Walter Leaf, très grand banquier victorien, et donner une traduction fiable des « Métamorphoses » requiert un immense savoir, plutôt que de la bonne volonté et de la finesse littéraire. »

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  5. JimmyDeniziot
    JimmyDeniziot dit :

    Fin des avis de NeoBirt-7 sur Ovide dans notre langue :

    p.12 :
    « les Métamorphoses d’Ovide par J. Chamonard, édition à la fois brillante, intelligente et perceptive en matière de critique textuelle »

    et enfin, p.1 :
    « des éditions Budé médiocrissimes (des plus anciennes, dans les années 20, à celles des années 90; la seule traduction réellement intéressante est celle, aux Classiques Garnier, des Métamorphoses par Joseph Chamonart) »

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    • Revpop
      Revpop dit :

      En France, Ovide n’a pas eu de chance : il manque un grand traducteur comme Jean-Pierre Chausserie-Laprée pour Virgile, Bernard Combeaud pour Lucrèce, Claude-André Tabart pour Horace, Pascal Charvet pour Properce etc …
      Par contre, pour la traduction et non pour ses brillantes notes, je ne peux aucunement vous conseiller Chamonart; elle est excessivement lourde et pâteuse (pour reprendre les mots de Neo-Birt7); lisez plutôt la version d’ Olivier Sers, très forte rythmiquement : ce sont des alexandrins endiablés ! Malheureusement tout ceci est trop mécanique, Olivier Sers ressert le même tempo dans toutes ses traductions latines, et dieu sait, le bougre, qu’il est pléthorique en la matière !

      Si j’ai le temps je vous ferais un petit florilège des traductions des Métamorphoses d’Ovide que je possède.

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      • Revpop
        Revpop dit :

        Comme promis voici un petit florilège de cinq traductions (trois modernes, deux anciennes; trois en vers, deux en prose).

        Les Métamorphoses d’Ovide. Livre III vers 62-80 ; « l’épisode : Cadmus et le Dragon »

        Traduction Olivier Sers (Editions Les Belles Lettres)

        « …Le serpent reste indemne.
        Ses écailles lui sont une cotte de mailles
        Et sa peau noire et dure a repoussé le coup.
        Mais pour un javelot sa peau est trop peu dure.
        Transperçant un anneau de l’échine, le fer
        S’y plante et tout entier descend jusqu’aux entrailles.
        Enragé de douleur il retourne la tête,
        Voit la plaie, mord le trait qui vient de s’y ficher,
        Le secoue en tous sens, et après maints efforts
        L’arrache de son dos en y laissant le fer.
        Par ce nouveau motif sa fureur se redouble,
        Les veines de son cou, grosses de sang, se gonflent,
        Sa gorge empoisonnée bave une écume blême,
        Ses écailles rampant sur la terre y cliquètent,
        D’un noir souffle de Styx sa gueule infecte l’air,
        Sur lui-même en grand cercle enroulant ses anneaux,
        Ou redressé plus droit qu’une haute futaie,
        Ou bien, lancé comme un torrent gonflé de pluie,
        Renversant du poitrail les arbres qui le gênent. »

        Traduction Danielle Robert (Editions Actes Sud)

        « ….le dragon y fut insensible :
        Ses écailles le protégeaient comme aurait fait une cuirasse
        Et sa peau noire au cuir coriace supporta la violence du coup.
        Mais elle eut plus de mal à triompher aussi du javelot
        Qui vint se planter au milieu des replis visqueux de l’épine dorsale,
        Et le fer pénétra tout entier les entrailles.
        Rendu fou de douleur, il rejeta la tête vers son dos,
        Aperçut sa blessure et mordit le bois du javelot planté ;
        Après de multiples efforts pour le secouer en tous sens,
        Il l’arracha enfin de son dos mais la pointe resta profondément enfoncée.
        Alors, sa fureur naturelle étant accrue par cette cause
        Nouvelle les veines épaisses de son gosier s’enflent
        Et sa bouche empestée laisse couler une écume blanchâtre ;
        Ses écailles grattent la terre bruyamment et l’haleine qui sort
        De sa gueule, noire comme le Styx, vicie l’air de sa puanteur.
        Soit il s’enroule sur lui-même, ses anneaux formant un cercle
        Enorme, soit il se dresse, plus droit qu’une longue poutre,
        Ou encore dans un élan démesuré il bondit, tel un fleuve en crue,
        Et son poitrail renverse les arbres sur son passage. »

        Traduction Marie Cosnay (Editions de l’Ogre)

        « …mais le serpent reste là, sans blessure.
        Défendu par les écailles de sa cuirasse, par la dureté
        de son cuir noir, sa peau repousse les coups vigoureux.
        La dureté ne vainc pas la lance
        qui se fixe en plein dans un pli de l’échine molle,
        et s’accroche. Tout le fer descend dans les flancs.
        Féroce de douleur, l’animal se retourne, tête sur le dos,
        voit la blessure et mord le bois fixé.
        À toute force il le secoue de tous côtés,
        à peine l’arrache de son dos. Le fer blesse aux os.
        À ses premières fureurs s’ajoute
        une nouvelle, sa gorge aux veines pleines gonfle,
        de la bave blanchâtre coule le long de sa gueule puante,
        la terre qu’il rase sonne sous ses écailles et le souffle
        qui sort, noir, de sa bouche de Styx, tache les airs, les infecte.
        Une fois il s’enroule à force de spirales en un cercle
        immense, une fois se dresse, plus haut qu’un long tronc;
        là, d’un grand bond, comme un fleuve grossi de pluies,
        il se jette en avant, pousse de sa poitrine les forêts devant lui. »

        Traduction George Lafaye (Editions Folio Classique)

        « …le serpent resta sans blessure ; protégé par ses écailles comme par une cuirasse, sa peau dure et noire repoussa le terrible coup ; mais sa peau n’était pas assez dure pour triompher aussi du javelot ; après avoir transpercé un de ses replis au milieu de sa souple épine dorsale, le fer s’y planta et pénétra tout entier jusqu’à ses entrailles. Le monstre exaspéré par la douleur, tourna la tête sur son dos, regarda la blessure et mordit le trait qui s’y était enfoncé ; il fit de grands efforts pour l’ébranler en tous sens et finit par l’arracher de sa croupe ; encore le fer resta-t-il fixé dans ses os. Alors une nouvelle cause accroissant ses fureurs ordinaires, les veines de son gosier, pleines de sang, se gonflent, une écume blanchâtre découle de ses lèvres pestilentielles ; la terre, qu’il rase, résonne sous ses écailles et la noire vapeur qu’exhale sa gueule, à l’image du Styx, souille et infecte les airs. Tantôt il se roule en spirales formant des courbes immenses, tantôt il se dresse plus droit qu’un tronc élancé, tantôt, d’un vaste bond, il se précipite comme un torrent dont les pluies accélèrent le cours et de son poitrail il renverse les arbres qui lui font obstacle. »

        Traduction Joseph Chamonard (Editions Garnier-Flammarion)

        « …le serpent ne fut pas blessé; défendu, comme par une cuirasse, par ses écailles et la dureté de sa sombre peau, il résista grâce à cette peau à la violence du coup.
        Mais cette même dureté ne le défendit pas contre le javelot, qui resta planté au milieu de la courbe de la souple échine, le fer pénétrant tout entier dans ses entrailles. Le serpent, rendu furieux par la douleur, tourna la tête vers son dos, regarda la blessure, et enfonça ses dents dans la hampe fixée à son flanc. Puis, après l’avoir, de toute sa force, secouée dans tous les sens, il l’arracha avec effort de sa croupe : mais le fer resta planté dans les os. Alors, une cause nouvelle venant exciter sa fureur habituelle, son gosier se gonfla, à pleines veines, une écume blanchâtre coula tout le long de sa bouche pestilentielle, il fauche de sa queue écailleuse la terre qui en résonne, et l’haleine qu’exhale sa gueule infernale infecte l’air qu’elle empoisonne. Tantôt il se love, ses anneaux formant un cercle immense ; par moments, il s’étire plus droit qu’une longue poutre, ou bien, d’un élan prodigieux, tel un fleuve dont les pluies hâtent le cours, ils se lance et du poitrail renverse les arbres qui s’opposent à son passage. »

        Bonnes Lectures

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