Quintus de Smyrne est un auteur grec du IIIe ou IVe siècle.
On ne sait presque rien de lui. Il n’est sans doute même pas de Smyrne, cette ville étant peut-être citée pour le mettre sous le patronage d’Homère.
Il est l’auteur de la Suite d’Homère, poème en XIV livres qui relate entre autres la mort d’Achille, celle de Pâris, la construction du cheval de Troie, le sac de la ville, les combats d’Enée et la dispersion de la flotte grecque à son départ. L’oeuvre fait donc la jonction entre l’Iliade et l’Odyssée.
D’après le propre maître d’oeuvre de l’édition CUF, Francis Vian, la valeur littéraire du poème est assez moyenne, mais l’on sait gré à Quintus d’avoir placé ses pas dans ceux d’Homère, par la sobriété du récit. L’on retrouve ainsi quelques « effluves » du génie du Maître.
Les épopées du cycle troyen ayant disparu, le lecteur moderne ne peut que se féliciter de l’existence de cette Suite d’Homère.
Edition de référence :
- Les Belles Lettres [par défaut]
Collection des Universités de France (CUF)
Trois volumes, texte établi et traduit par Francis Vian, édition 2003.
Texte bilingue, comme toujours pour cette collection.
30 € par volume, neuf
Livre(s) et ressource(s) de référence
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Aux dernières nouvelles, aucune autre édition moderne n’existe.
J’ai noté que le prix actuel (tout augmente, mon pauvre Monsieur !) est plutôt de 35 euros par volume.
On trouve d’occasion quelques volumes d’une vieille édition de 1884, que quelques vieux bibliomanes n’ont pas emportés dans la tombe, et, outre les travaux actuels de Francis Vian, une étude sur Quintus de Smyrne par Sainte-Beuve.
Ce n’est pas maigre, c’est étique. Ce pauvre Quintus n’est pas un auteur à succès ! Et pourtant, qu’est-ce qu’il peut être pillé par les romanciers en mal d’inspiration et autres scénaristes de bande dessinée…
Il n’en demeure pas moins encore connu dans nos universités, puisque Quintus de Smyrne (uniquement les Livres XII et XIII) figure au programme de l’Agrégation de Lettres Classiques 2020, programme qui ne cite que l’édition des Belles Lettres. Je doute que cette distinction suffise à susciter des ambitions éditoriales…