Charles Baudelaire (1821 – 1867) est l’un de nos plus grands poètes français.

Quelques traits biographiques : [en construction – l’idée étant d’ouvrir rapidement les pages des auteurs pour favoriser les échanges…]

Son père meurt alors qu’il a cinq ans. Le veuvage de sa mère est vite interrompu par son remariage avec le chef de bataillon Aupick (qui deviendra plus tard général ; on s’en souvient donc comme le « général Aupick »).

Contre l’avis de son beau-père, il veut devenir auteur. Le commandant Aupick l’envoie en voyage à Calcutta (qu’il n’atteindra peut être pas : On sait que Baudelaire arrive au moins La Réunion).

Majeur, il reçoit l’héritage de son père, qu’il dilapide en menant à Paris une vie de dandy. Il goûte aux drogues (haschich, opium) qui seront la source des Paradis artificiels (1860). Il est mis sous tutelle et recevra sa vie durant une rente mensuelle de 200 francs (l’équivalent d’un salaire moyen). Il sera critique d’art et journaliste (défendant Delacroix, Balzac…)

Plusieurs relations féminines seront la source de poèmes : l’actrice « mulâtresse » Jeanne Duval (sa « vénus noire »), Apollonie Sabatier (qui inspire « Harmonie du soir »), Marie Daubrun (« L’Invitation au voyage »)

Son chef-d’œuvre, Les Fleurs du Mal, paraît en 1857.

Ce recueil sera l’objet d’un procès pour outrage à la morale publique (Ernest Pinard, le procureur, s’était chargé quelques mois plus tôt du Madame Bovary de Flaubert et s’en prendra ultérieurement à Eugène Sue).

Six poèmes sont interdits. Cela nous vaut une nouvelle édition (1961) avec 32 nouveaux poèmes.

A la même époque, il travaille aux Petits Poèmes en prose, appelé aussi Le Spleen de Paris (édition posthume en 1869).

Endetté, sans éditeur, il quitte en 1864 la France pour la Belgique (il y fait quelques visites à Victor Hugo en exil). En 1866, une chute à l’église Saint-Loup de Namur, le laisse à moitié paralysé. Rapatrié à Paris, il meurt rongé par la syphilis le 31 août 1867.

Edition(s) de référence : 

  • Classiques Garnier, les classiques jaunes (2018), pour Les Fleurs du Mal. Edition d’Antoine Adam.

Environ 215 pages de notes limpides.

Il s’agit de l’édition de 1861.

Comprend une chronologie, une bibliographie forcément sélective, les six pièces condamnées (bien sûr) qui figuraient dans l’édition de 1857  (« Pour éviter tout ce qui pourrait aboutir à une édition composite », elles ont été placées à part), les seize pièces des Nouvelles Fleurs du Mal de 1866, un tableau de correspondance entre les éditions des Fleurs du Mal, dix pièces tirées des Epaves, quatre pièces de l’édition de 1868. Un appendice réunit des pièces composées par Baudelaire, mais non publiées par lui. « Elles sont pour la plupart sans aucun rapport avec les Fleurs du Mal. Quelques-uns pourtant de ces vers étaient destinés à entrer dans le volume et formaient, pour l’artiste, des ébauches à utiliser. »

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